“Il est possible que les rayons réduisent votre capacité pulmonaire. Vous n’allez pas courir de marathon, mais beaucoup de gens vivent très bien avec ça au quotidien.“
Avant sa première séance de radiothérapie, le spécialiste avait voulu rassurer Vincent. Pourtant, il l’a rendu triste, dans un premier temps. Déterminé, par la suite. Déterminé à courir, coûte que coûte, contre le cancer, les chimios et les rayons. Courir, avec Léa, pour arriver au bout d’un marathon, au plus vite. Courir pour lui et pour son bien-être, là où tout son entourage voudrait le voir au lit.
Et s’ils avaient tort ? Et si le sport – la plus simple activité du monde, qui consiste à bouger ses membres plus vite que d’habitude – était en réalité un moyen de guérir ? “Mangez, bougez”, c’est écrit dans chaque pub de céréales à l’huile de palme. Il faut faire du sport pour être en bonne santé – jusque là, rien de nouveau sous le soleil. Aussi quand on a un cancer, la deuxième cause de mortalité dans le monde ? On a pensé que oui : on avait l’impression que Vincent supportait mieux la chimio lorsqu’il faisait du sport régulièrement. Et que sa “gueule de bois” post-traitement le quittait plus vite lorsqu’il sortait faire un petit footing le lendemain de son séjour à l’hôpital.
Pourtant, quand on pose la question du sport et du marathon aux médecins, la réponse est invariable : “Faites comme vous le sentez, écoutez votre corps.” Alors, on se rend sur Internet pour tenter d’en savoir plus. Incroyable ! On apprend que, depuis les années 80, des études scientifiques prouvent régulièrement l’impact bénéfique de l’activité physique sur des patients atteints de cancer. On parle parfois de 50 % de chance d’éviter une récidive. Alors qu’attendons-nous?
On le sent : le sport dans le traitement des maladies, c’est un sujet qui émerge. Le culte du corps sain, le dogme d’une bonne hygiène de vie, commencent à supplanter la société de consommation. Depuis 2016, certaines villes ont même autorisé la prescription du sport sur ordonnance, pour accompagner un traitement médicamenteux. Une prescription qui ne sera toutefois pas remboursée. Une petite avancée sur le terrain du sport santé, encore peu pris au sérieux.
Léa au chômage et Vincent en arrêt maladie : le timing était parfait. Léa avait besoin d’un nouveau souffle pour entretenir la flamme du journalisme, Vincent d’un projet qui lui remette le pied à l’étrier et lui redonne confiance alors qu’on lui conseillait de ne pas reprendre tout de suite le travail. Avec ce site Internet et ce documentaire, qui parleront d’un sujet qui nous porte et qui a du sens pour nous, nous tenterons d’apporter notre petite pierre à l’édifice.
commentaire
bonjour
je partage le zapping de la semaine dans ouest france cct Vincent relatant l’intérêt de la pratique du sport ds le cancer
j’ai 57 ans et j’ai vécu en nov 2015 un cancer du sein opération chimio radiothérapie hormo je pratiquais la course à pied avant
l’annonce de la maladie (12 marathons).J’ai continué à courir pendant mes chimio je vous assure qu’ cela m’a aidée moralement et physiquement.Cela me permettait de mieux récupérer et surtout d’atténuer les douleurs articulaires et d’éliminer plus rapidement les produits.A ces footings s’ajoutaient quotidiennement des marches.J’ai effectué le duo du mont st michel ,je cours 3 fois par semaine seule et en groupe le dimanche je réalise 20km. En août j’ai fait 217km en 9 jours sur les chemins de Compostelle Le sport atténue les effets de l’hormo: pas de douleurs articulaires,mieux être,rencontres,vie sociale que du positif