À l’occasion de la première Cancer pride, le 13 avril 2019, nous avons réalisé des quiz sur l’activité physique. Testez-vous sur nos 5 questionnaires !
Attention : nos quiz ont vocation à vous sensibiliser. Nous évoquons dans nos réponses des études scientifiques, mais les résultats trouvés pour un lymphome ne peuvent être appliqués à d’autres pathologies cancéreuses. Si vous vous posez des questions sur l’activité physique et que vous êtes est traitement… Parlez-en à votre médecin !
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Résultats
Bravo ! Tu fais partie de ceux qui ont bien compris les bienfaits de l’activité physique en prévention et dans le traitement d’une maladie. Alors, à toi de diffuser le message 🙂
Ce quiz a peut-être attisé ta curiosité ? Complète tes connaissances en lisant quelques articles sur www.maladesdesport.fr !
#1. L’activité physique est une thérapie non médicamenteuse.
La Haute autorité de santé (autorité publique qui vise à assurer un accès pérenne et équitables aux soins et des accompagnements pertinents, en éclairant les pouvoirs publics et les professionnels de santé) l’a reconnu en 2011. C’est ce qui a permis à certains spécialistes de l’intégrer dans le parcours de soin des patients. L’activité physique est par ailleurs le seul traitement validé contre la fatigue induite par les traitements.
#2. Jardiner ou faire les tâches ménagères, ce n’est pas de l’activité physique.
Beaucoup d’activités quotidiennes sont des activités physiques. Citons également bricoler, monter des escaliers, sortir le chien…
#3. A-t-on moins de risque d’avoir un cancer si l’on pratique régulièrement une AP ?
Oui, pour plusieurs raisons. Par exemple dans le cancer du sein, on sait que le surpoids est un facteur de risque (le niveau de preuves est suffisant pour les cancers du sein après ménopause en en cas d’obésité) et l’AP permet de lutter contre la sédentarité, impliquée notamment dans le surpoids. Un excès de masse grasse, au détriment de la masse maigre, semble impliqué dans un mécanisme inflammatoire lié à certains cancers. Des études ont montré que, par rapport à des sujets inactifs et sédentaires, les sujets actifs ont moins de risques de contracter des cancers (17 % de risque en moins pour le colon, 20 % pour le sein, par exemple).
#4. Qu’est-ce que la sédentarité, en termes d’activité physique ?
C’est l’état dans lequel la dépense énergétique de notre organisme est proche de celle du repos. Autrement dit, le fait de rester en position assise ou couchée. Selon le Pr Martine Duclos, cheffe de service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand, la sédentarité devient dangereuse lorsqu’elle atteint 6 à 8 heures par jour. L’enjeu actuel est d’inciter les gens à moins s’asseoir et à rompre les temps de sédentarité.
#5. Un excès de poids peut-il être synonyme d’un risque plus élevé de cancer ?
Les études montrent un lien entre surpoids et cancers (œsophage, endomètre, rein, côlon-rectum, pancréas, ou encore sein après la ménopause). D’où l’importance de pratiquer une activité physique régulière.
#6. Les malades du cancer souffrent en grande majorité d’une fatigue assommante, induite par la maladie elle-même et ses traitements. Combien sont-ils à déclarer cet effet secondaire ?
Selon une enquête de la Cami réalisée en 2016, 70 % des patients ressentent cette fatigue. Mais contrairement aux idées reçues, le repos n’aide pas à lutter contre cette fatigue – l’activité physique, si, qui est le seul traitement validé contre la fatigue et est considérée comme une thérapie non médicamenteuse par la Haute autorité de santé depuis 2011.
#7. Le jeûne est-il recommandé pendant les traitements d’un cancer ?
D’après un rapport du réseau Nacre publié en 2017, le jeûne n’aurait aucun effet sur le cancer, que ce soit en prévention ou pendant le traitement des cancers.
#8. Peut-on avoir moins de risques de récidive d’un cancer en pratiquant une AP ?
Oui, pour certains cancers. Sur un panel de 10 000 patientes avec un cancer du sein, la méta-analyse Ibrahim, menée en 2011, montrait que les patientes qui pratiquaient une AP modérée en post-diagnostic d’un cancer du sein avaient moins de récidives que le groupe test (- 24 %). Pour des intensités plus élevée, les risques de récidives sont encore plus faible. Des chiffres similaires ont été démontrés pour les cancers du côlon-rectum, de la prostate et de l’endomètre. Pour les autres types de cancers, d’autres études sont à menées pour apporter un niveau de preuves suffisant.
#9. L’activité physique permet une meilleure réponse des traitements ?
Selon l’Inca (dans son rapport sur les bénéfices de l’AP pendant et après un cancer sorti en 2017), la perte de masse musculaire est associée à une plus faible réponse aux traitements et donc à des complications. Plus le patient est capable de supporter les traitements, plus ils ont de chance d’être efficaces, avec de moindres effets secondaires (meilleure tolérance des traitements).
#10. Est-il possible de pratiquer une AP à l’hôpital ?
Si ce n’est pas le cas partout, de très nombreux CHU ou centres anti-cancers proposent des cours adaptés ou ont des salles de sport pour leurs patients. Des structures associatives ont par exemple participé à l’ouverture de plusieurs pôles Sport et cancer, dans une dizaine d’établissements en France, organisent des cours collectifs à l’hôpital, ou font pratiquer les patients grâce à la visioconférence. Directement après les chimio ou pendant des séjours plus longs, les patients peuvent alors pratiquer une activité encadrée.
#11. Combien de personnes atteintes d’un cancer ont la capacité physique de travailler ?
Grâce à un aménagement du temps de travail, il est souvent possible de maintenir une activité professionnelle.Selon une étude de l’Inca, 77 % des personnes malades serait en état de travailler, notamment grâce à un aménagement du temps de travail. Cela permet, lorsqu’on le peut, de maintenir un lien social.