À l’occasion de la première Cancer pride, le 13 avril 2019, nous avons réalisé des quiz sur l’activité physique. Testez-vous sur nos 5 questionnaires !
Attention : nos quiz ont vocation à vous sensibiliser. Nous évoquons dans nos réponses des études scientifiques, mais les résultats trouvés pour un lymphome ne peuvent être appliqués à d’autres pathologies cancéreuses. Si vous vous posez des questions sur l’activité physique et que vous êtes est traitement… Parlez-en à votre médecin !
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Résultats
Bravo ! Tu fais partie de ceux qui ont bien compris les bienfaits de l’activité physique en prévention et dans le traitement d’une maladie. Alors, à toi de diffuser le message 🙂
Ce quiz a peut-être attisé ta curiosité ? Complète tes connaissances en lisant quelques articles sur www.maladesdesport.fr !
#1. Est-il recommandé de pratiquer une AP chaque jour ?
L’OMS recommande de pratiquer une activité physique d’intensité modérée, d’au moins 30 minutes, 5 fois par semaine. L’idéal étant de coupler activité d’endurance et renforcement musculaire.
#2. Quand faut-il commencer une activité physique après le diagnostic d’un cancer ?
Les spécialistes recommandent de commencer dès l’annonce du diagnostic – idéalement, bien sûr, il faudrait pratiquer une activité physique en prévention. On appelle ça la pré-habilitation. La Dr Stéphanie Ranque-Garnier (hôpital de la Timone à Marseille) fait un parallèle “entre la pré-habilitation et la préparation d’un athlète de haut niveau pour une compétition. On n’a pas idée de dire à un athlète de bien se reposer 3 semaines avant une compétition ou de manger n’importe quoi. Pour être au top le jour J, sa préparation repose sur un trépied physique, mental et nutritionnel. Ce devrait être la même chose pour le patient. Des études sont en cours à ce sujet : beaucoup ont été réalisées en chirurgie cardio-thoracique ; en ce moment, à Paris, c’est le cancer colorectal qui est étudié à l’hôpital Foch.”
#3. Près d’un cancer sur deux pourrait être évité.
C’est ce que révélait le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en 2018. 40 % des cancers seraient évités si la population adoptait de meilleurs habitudes de vie : moins d’alcool et de tabac, une meilleure alimentation plus riche en fibres et surtout une activité physique régulière.
#4. S’il existe un effet dose-réponse, est-il nécessaire de faire 15 heures de sport par semaine ?
Le seuil minimal de bénéfice débute à partir de 150 min/semaine. Plus l’on augmente ce volume d’AP, plus les bénéfices sur la santé seront importants. Mais ce n’est pas parce que l’on triple cette durée, que les bénéfices seront triplés. On note qu’à partir de 300 min/semaine, les bénéfices sont toujours plus importants mais “plafonnent”. L’effet dose-réponse a donc ses limites.
#5. Quelles activités sont considérées comme des activités sédentaires ?
On pourrait citer également lire, travailler devant un ordinateur, être assis dans un transport…
#6. Faire de l’activité physique 3 fois par semaine permet de lutter contre la sédentarité.
Le cardiologue rennais François Carré l’illustre de cette façon : “Vous pensez que vous brosser les dents trois fois par semaine, c’est suffisant ?”
#7. La perte de la masse musculaire est-elle synonyme de mauvais pronostic en cas de cancer ?
Les études du professeur Jardin au Centre Henri-Becquerel de Rouen ont montré que les patients atteints de lymphomes qui perdaient le plus de masse musculaire avaient des risques de mortalité plus important que les autres : leur probabilité de survie baisserait de 15 %. Il est donc important de préserver ce capital grâce à l’AP.
#8. Chez les malades du cancer, la fatigue est perçue comme l’effet secondaire le plus pénible.
Selon une étude de l’Institut national du cancer menée en 2017, la fatigue altère de nombreux aspects de leur vie quotidienne : d’abord les capacités fonctionnelles (respiratoires et musculaires), mais aussi cognitives, comme la concentration. Elle agit ainsi non seulement sur le physique, mais aussi sur la perception de soi et la vie sociale. Et elle ne disparaît pas avec la fin des traitements : certains anciens patients disent l’avoir ressentie jusqu’à 5 à 10 ans après la maladie.
#9. Faire peu d’AP pendant ses traitements équivaut à ne rien faire.
Même s’il existe un effet “dose-réponse”, qui veut que plus on fait, plus c’est bénéfique, l’Institut national du cancer estime que l’impact de l’activité physique sur la baisse de la récidive par exemple, est significatif dès 5 Met/h. Par exemple, pour faire baisser le ressenti de fatigue, les séances directement dans la chambre des patients, comptant des étirements et quelques exercices, sont déjà efficaces.
#10. Statistiquement, les patients actifs vivent-ils plus longtemps après leur cancer que les inactifs ?
C’est vrai, pratiquer une AP permet de vivre plus longtemps. En 2014, la méta-analyse Schmid a indiqué que sur 28 000 patients (notamment des cancers du sein) qui pratiquaient de l’AP après le diagnostic, le risque de mortalité global était réduit jusqu’à 48 %, et un risque de mortalité par cancer réduit jusqu’à 28 %.
#11. Les fédérations ou clubs sportifs ont-ils le droit d’accepter des patients atteints de cancer ?
Bien entendu, être en cours ou en fin de traitements pour un cancer n’interdit pas la pratique sportive, même si celle-ci doit souvent être adaptée. Au contraire, de plus en plus de fédérations ouvrent des créneaux pour des publics malades ou l’ayant été. Pour cela, des coachs sont formés pour prendre en charge plusieurs types de profils. Une patiente traitée pour un cancer du sein peut tout à fait, en accord avec son médecin, se lancer dans un marathon.