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L’activité physique, c’est aussi à la campagne

  • 17 septembre 2019
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Mortagne-au-Perche, mardi 23 juillet 2019

Dans un rapport publié en 2018, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale jeunesse et sport (IGJS) alertaient sur les grandes inégalités d’accès aux soins en France, en matière de sport santé. Largement moins dotées en programmes pour les malades que les villes, les zones rurales tentent de combler leur retard. Dans le Perche, en Normandie, un coach spécialisé va de village en village pour proposer des cours d’activité physique adaptée aux personnes atteintes de maladies chroniques. Malades de sport l’a suivi à Mortagne-au-Perche.

Avec la canicule qui s’abat sur la France et la Normandie, même les coins les plus verts paraissent un vaste désert de chaleur insoutenable. Ce mardi 23 juillet, c’est le cas de Mortagne-au-Perche, dans l’Orne. Cette commune rurale de 4 000 âmes située au nord-est d’Alençon, semble vidée de toute énergie en cette fin de matinée alors que le thermomètre affiche déjà 32 degrés à l’ombre. Pourtant, avec un bourg riche de commerces, un centre hospitalier de 98 lits et plus de 200 retraités au sein d’un Ehpad, la commune du Perche fait preuve d’une certaine attractivité, loin des grandes villes.

C’est à l’ombre d’un gymnase que six personnes attendent leur coach. Qu’importe la chaleur étouffante à l’extérieur, ces fidèles de l’activité physique ne prennent pas de vacances dans l’enceinte bien fraîche abritant souvent des compétitions de tennis de table. Tous atteints d’une maladie chronique, il serait déplacé d’affirmer que ces personnes sont des privilégiées. Pourtant, c’est dans cette zone rurale et reculée qu’ils peuvent bénéficier d’un programme de sport adapté lancé il y a plus d’un an dans différentes zones de l’Orne. Ce programme nommé Apamal (Activité physique adaptée aux maladies et affections longues) est l’un des seuls à aller vers ses bénéficiaires, là où bon nombre de séances du même type sont proposées en ville ou dans des centres hospitaliers. Les bénéficiaires sont donc obligés de faire parfois des dizaines de kilomètres pour s’y rendre… et d’autres sont justement dissuadés par une distance importante à parcourir.

[ POUR ALLER PLUS LOIN ] Dans le Cantal, du sport adapté au monde rural (11 avril 2018)

La tournée des villages

Un frein important de la pratique, ici comblée par un coach, Antoine Mercier, qui partage sa semaine entre trois lieux ciblés par les pouvoirs publics pour leur difficultés en matière de santé. “Le programme est né de notre réponse aux différents contrats locaux de santé, se souvient Julie Babin, chef de projet au Comité départemental olympique et sportif de l’Orne (CDOS). Des fiches actions étaient mises en place dans la lutte contre la sédentarité et pour une meilleure alimentation.” Tout est à faire dans cette zone du Perche où le taux d’obésité est au dessus du reste du département et où le taux de pauvreté (estimé par l’Insee à moins de 1800 euros/mois par foyer de 2 personnes) atteint 23% en 2016, contre seulement 14% dans le reste du pays.

“Nous avons essayé de monter quelque chose avec des clubs locaux mais c’était difficile de trouver la bonne formule, alors nous avons décidé de lancer un programme avec un coach.”

Par chance, la mise en place d’Apamal intervient alors que la loi du sport sur ordonnance vient d’aboutir. “Nous souhaitions rentrer dans les clous du décret. Nous avons donc cherché un coach en Apa (activité physique adaptée) pour couvrir trois communes plusieurs fois par semaine.”

Avec des séances poly-pathologiques, Antoine Mercier adapte les contenus à chaque participant.

L’heureux élu se nomme Antoine Mercier. Ce normand passé par la filière Staps à Caen a rapidement compris que sa vocation ne serait pas dans l’éducation pour “faire faire du sport à des jeunes qui ne veulent souvent pas en faire”. Il se tourne alors vers l’activité physique adaptée et valide un master Apa qui lui permet de rencontrer des publics touchés par des maladies ou limités dans leurs mouvements. Avec cette création de poste au CDOS, il rencontre des médecins généralistes pour leur exposer le programme en détails. Et ça marche.

“On se rend compte que sur près d’une centaine de médecins contactés, ce sont ceux que l’on a rencontré en face à face qui prescrivent le plus.” 

Le CDOS 61 a réalisé une petite enquête auprès des médecins du secteur. Sur la vingtaine de médecins qui ont répondu, la moitié affirme ne pas connaître suffisamment la loi du sport sur ordonnance. “Nous avons même un généraliste qui nous a affirmé qu’il pensait que l’activité physique ne pouvait pas être bénéfique pour les maladies chroniques”, se souvient Julie Babin, sourire aux lèvres tant le sujet est aujourd’hui documenté scientifiquement. Un manque d’information qui nuit grandement aux prescriptions.

Car c’est bien de prescription dont il est question. Comme c’est le cas à Strasbourg ou à Caen par exemple, Apamal permet aux médecins généralistes d’orienter des patients atteints de maladies chroniques vers Antoine Mercier. Après un bilan de condition physique, ils s’engagent dans un programme adapté de 25 séances (au tarif de 2 euros le premier cycle, puis 5 euros, pour ceux qui ne sont pas pris en charge par un programme pour patients ou par leur mutuelle) à raison de 2 par semaine. Jusqu’à présent, ce sont une cinquantaine de personnes qui ont pu en bénéficier. “Je tourne entre les communes de Mortagne-au-Perche, de Gacé et de Longny-au-Perche. Les bénéficiaires ont des maladies chroniques : problèmes cardio-vasculaires, burn out, maladie de lyme, rémission ou traitement de cancer, fibromyalgie, lombalgie chronique, douleurs neuropathiques. Les cours sont donc poly-pathologiques. C’est aussi la force de ce programme dans le monde rural”, explique le coach, grand et solide gaillard de 32 ans à la voix toujours calme et posée.

“Allez, je risque”

“Je suis arrivée ici après de longues années sans rien faire à cause de la maladie. J’avais une leucémie. Depuis, je suis nettement plus vive. Ca m’aide dans le quotidien, c’est certain.” Odile en est persuadée, reprendre une activité physique lui a permis de rebondir après sa maladie qui l’a placée quatre mois dans un lit sans bouger ou presque. Il lui a fallu trois ans avant qu’elle ne se décide, sur les conseils de sa cancérologue, à redevenir active. “Elle me sentait capable alors aussitôt dit, aussitôt fait. Les cours venaient de commencer à Mortagne, alors j’en ai profité. Je trouve ça super”, glisse t-elle avec le sourire, tandis que sa partenaire de jeu attend l’engagement pour un nouvel échange de points en tennis de table. Sur les tables, des gobelets sont reversés de manière aléatoire. L’objectif est de tirer sur un maximum de gobelets pendant les échanges, plus vite que l’adversaire.

Dès qu’il s’agit de viser juste, Sandrine rate rarement sa cible. Ancienne licenciée dans un club de tennis, elle mène la vie dure à Olivier, ancien commercial dévoué corps et âme à sa société.

“J’ai fait ce que l’on appelle un burn-out, tout simplement. J’étais en bout de course. On perd confiance en soi, on n’a plus envie de rien. Ici, au moins, je m’éclate bien et je me dépense.”

À la vue des nombreuses gouttes qui perlent sur son visage, effectivement il ne triche pas, Olivier. Recommandée pour guérir complétement la dépression légère, l’activité physique serait également bénéfique contre le burn-out. Dans une étude menée sur près de 400 étudiants irlandais en médecine, il s’avère que les plus sportifs sont également les plus efficaces au travail et seraient donc moins soumis au burn-out.

Pour mieux suivre ces patients aux niveaux bien différents, Antoine Mercier s’adapte. “Mon idée, c’est de partir d’une base simple, accessible et ceux qui veulent en faire plus, je leur donne des exercices complémentaires.” Une façon simple de maintenir la motivation de chacun dans le groupe.

Peu actifs par le passé, beaucoup de participants se prennent au jeu des séances et éprouvent des bénéfices dans leur quotidien.

En attendant la suite

Attachés à Antoine, les bénéficiaires du programme Apamal ont déjà une certaine appréhension à quitter le groupe pour aller vers une structure “classique” qui accueille tout type de public. Annick, 70 ans, a des difficultés à marcher à cause d’une prothèse dans la jambe. “Déjà en arrivant ici, j’avais peur d’être mal à l’aise. Ma médecin m’avait dit : “Appelez Apamal, c’est pour faire du sport”. “Du sport, mais vous avez vu mon état ?” Je me suis dit, allez, je risque. Seulement, quand j’ai vu que nous avions tous des soucis médicaux, quelque part ça m’a rassurée. On a tous des problèmes. Mais allez faire ça ailleurs, c’est autre chose…” Pour aider à la transition, le CDOS 61 réfléchit à une une formation pour les encadrants des clubs locaux. “Elle sera composée d’un tronc commun de connaissances et des modules par type de pathologie”, détaille la chef de projet du CDOS.

Pour aller plus loin, et parce que les maladies chroniques ne s’arrêtent pas au-delà des grands centres urbains souvent bien fournis en soins de support, le programme Apamal devrait s’étendre dans d’autres secteurs de l’Orne et peut-être au delà. “Notre porte d’entrée, ce sont les contrats locaux de santé. Et si je dois me déplacer pour une seule personne, je le ferais, car je sais que l’on apporte du bien-être aux gens”, croit savoir Antoine Mercier. En quittant la salle, tout le monde le salue avec un sourire appuyé et donne rendez-vous la semaine suivante. “Ils ont bien travaillé sans même s’en rendre compte.” Il le sait, le contrat est rempli.

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